• Mars (la ronde des mois)
    Mars, le mois des fous,
    Qui s'amuse et bafoue
    Les lois, même de la nature.
    Un jour l'hiver perdure
    Un autre l'été semble être là.
    Mars, long mois plein de falbalas
    Où, la nature, enfin, s'éveille
    Après de longs mois de veille.
    Les animaux sortent de leur torpeur
    Au milieu de ces jours trompeurs,
    Dans un environnement prometteur.
    Mais, rien n'arrête ce vilain rouspéteur,
    Qui n'en fait qu'à sa tête,
    Et, comme une vedette,
    Annonce le retour du Printemps,
    Dans une orgie de coloris, promettant,
    L'éclosion de la vie insolente
    Telle une immense vague déferlante.

    Dominique Sagne

    Mars (la ronde des mois)...Bon week-end mes ami(es).


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  • Bonjour mes ami(es)...

    Bonjour mes ami(es)...


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  • L’hiver du rossignol
    Sur les toits la grêle crépite.
    Il neige, il pleut, en même temps :
    Premières larmes du printemps,
    Derniers pleurs de l’hiver en fuite.
    Parmi les longs cris qu’en son vol
    La première corneille jette,
    J’entends une note inquiète ;
    Est-ce la voix du rossignol ?
    D’où vient cette roulade ailée
    Dont la bise coupe le fil
    Ce doux chanteur, pourquoi vient-il
    Affronter cette giboulée ?
    Est-ce le trémulant sifflet,
    Le fifre aigu de la linote ?
    Est-ce la double ou triple note
    Du bouvreuil ou du roitelet ?
    Il neige, il pleut, il grêle, il vente.
    Mais, soudain, voici le soleil,
    Le soleil d’un temps sans pareil.
    Chante, oh ! chante, rossignol, chante !
    Il neige, il vente, il grêle, il pleut.
    Chante ! C’est l’air que rossignol
    Ton cœur, ton joli cœur qui vole,
    Qui d’un ciel gris, fait un ciel bleu.
    Que ta musique, en fines perles,
    Change ce brouillard éclatant.
    Ah ! pourrait-il en faire autant
    Le trille aigu de tous les merles ?
    Il pleut, il neige, c’est en vain
    Que le merle siffle à tue-tête.
    Pour que tout l’azur soit en fête,
    Chante, chante, chanteur divin !
    Chante sur la plus haute branche,
    Comme l’oiseau de la chanson.
    Chante sous le dernier frisson
    De la dernière neige blanche.
    À pleine gorge, fais vibrer,
    Rossignoler ta fine lyre,
    Ô toi dont le cœur est à rire,
    Pour les cœurs qui sont à pleurer

    Nérée Beauchemin

     


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  • L’hiver dans la plaine
    Dans l’interminable
    Ennui de la plaine,
    La neige incertaine
    Luit comme du sable.
    Le ciel est de cuivre
    Sans lueur aucune.
    On croirait voir vivre
    Et mourir la lune.
    Comme des nuées
    Flottent gris les chênes
    Des forêts prochaines
    Parmi les buées.
    Le ciel est de cuivre
    Sans lueur aucune.
    On croirait voir vivre
    Et mourir la lune.
    Corneille poussive,
    Et vous, les loups maigres,
    Par ces bises aigres
    Quoi donc vous arrive ?
    Dans l’interminable
    Ennui de la plaine,
    La neige incertaine
    Luit comme du sable.

    Paul Verlaine


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