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Par ninie281052 le 1 Mars 2024 à 00:00
Mars (la ronde des mois)
Mars, le mois des fous,
Qui s'amuse et bafoue
Les lois, même de la nature.
Un jour l'hiver perdure
Un autre l'été semble être là.
Mars, long mois plein de falbalas
Où, la nature, enfin, s'éveille
Après de longs mois de veille.
Les animaux sortent de leur torpeur
Au milieu de ces jours trompeurs,
Dans un environnement prometteur.
Mais, rien n'arrête ce vilain rouspéteur,
Qui n'en fait qu'à sa tête,
Et, comme une vedette,
Annonce le retour du Printemps,
Dans une orgie de coloris, promettant,
L'éclosion de la vie insolente
Telle une immense vague déferlante.
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Par ninie281052 le 28 Février 2024 à 00:00
L’hiver du rossignol
Sur les toits la grêle crépite.
Il neige, il pleut, en même temps :
Premières larmes du printemps,
Derniers pleurs de l’hiver en fuite.
Parmi les longs cris qu’en son vol
La première corneille jette,
J’entends une note inquiète ;
Est-ce la voix du rossignol ?
D’où vient cette roulade ailée
Dont la bise coupe le fil
Ce doux chanteur, pourquoi vient-il
Affronter cette giboulée ?
Est-ce le trémulant sifflet,
Le fifre aigu de la linote ?
Est-ce la double ou triple note
Du bouvreuil ou du roitelet ?
Il neige, il pleut, il grêle, il vente.
Mais, soudain, voici le soleil,
Le soleil d’un temps sans pareil.
Chante, oh ! chante, rossignol, chante !
Il neige, il vente, il grêle, il pleut.
Chante ! C’est l’air que rossignol
Ton cœur, ton joli cœur qui vole,
Qui d’un ciel gris, fait un ciel bleu.
Que ta musique, en fines perles,
Change ce brouillard éclatant.
Ah ! pourrait-il en faire autant
Le trille aigu de tous les merles ?
Il pleut, il neige, c’est en vain
Que le merle siffle à tue-tête.
Pour que tout l’azur soit en fête,
Chante, chante, chanteur divin !
Chante sur la plus haute branche,
Comme l’oiseau de la chanson.
Chante sous le dernier frisson
De la dernière neige blanche.
À pleine gorge, fais vibrer,
Rossignoler ta fine lyre,
Ô toi dont le cœur est à rire,
Pour les cœurs qui sont à pleurerNérée Beauchemin
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Par ninie281052 le 26 Février 2024 à 00:00
L’hiver dans la plaine
Dans l’interminable
Ennui de la plaine,
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Comme des nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Corneille poussive,
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive ?
Dans l’interminable
Ennui de la plaine,
La neige incertaine
Luit comme du sable.Paul Verlaine
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