• Bonjour mes ami(es)...

    Bonjour mes ami(es)...


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  • Février
    Le soleil maintenant allonge son parcours;
     L'aube plus tôt sourit aux bois impénétrables;
     Mais l'air est toujours vif, l'autan rugit toujours
     Parmi les rameaux nus et glacés des érables.
     L'avalanche sans fin croule du ciel blafard;
     Nos toits tremblent au choc incessant des tempêtes.
     Cependant à travers bise, neige, brouillard,
     Nous formons de nos jours une chaîne de fêtes.
    Et tous les rudes sports d'hiver battent leur plein
     Au milieu de clameurs follement triomphales;
     Sur des flots dont le gel fit un cirque opalin
     Les grands trotteurs fumants distancent les rafales.
     Sur le ring ou l'étang par le vent balayé
     Le gai patineur file ou tourne à perdre haleine.
     Le sourire à la lèvre et la raquette au pied,
     Des couples d'amoureux cheminent dans la plaine.
     Par un souffle inconnu chacun est emporté.
     Dans tous les yeux le feu du plaisir étincelle;
     Et dans le bourg naissant comme dans la cité
     Le bruyant Carnaval agite sa crécelle.
     Les hôtels sont bondés de lointains visiteurs.
     Maint pierrot dans la rue étale sa grimace.
     La nuit, torches aux poings, les fougueux raquetteurs
     S'élancent à l'assaut des grands palais de glace.
     A d'émouvants tournois la multitude accourt.
     Tout le peuple s'ébat, tout le peuple festoie,
     Car, puisque Février est le mois le plus court,
     Il voudrait s'y griser de la plus longue joie.

    William Chapman


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  • Beau soir d'hiver
    La neige
    le pays en est tout recouvert
    Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge,
    Et, du fond des remous, à l'horizon désert,
    Par des vibrations d'azur tendre et d'or vert,
    Dans l'éblouissement, la pleine lune émerge.
    A l'Occident s'endort le radieux soleil,
    Dans l'espace allumant les derniers feux qu'il darde
    A travers les vapeurs de son divin sommeil,
    Et la lune tressaille à son baiser vermeil
    Et, la face rougie et ronde, le regarde.
    Et la neige scintille, et sa blancheur de lis
    Se teinte sous le flux enflammé qui l'arrose.
    L'ombre de ses replis a des pâleurs d'iris,
    Et, comme si neigeaient tous les avrils fleuris,
    Sourit la plaine immense ineffablement rose.

    Jules Breton


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  • Bonjour mes ami(es)...

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  • Février
    Oiseaux de neige
    Aux pans du ciel l'hiver drape un nouveau décor ;
    Au firmament l'azur de tons roses s'allume ;
    Sur nos trottoirs un vent plus doux enfle la plume
    Des petits moineaux gris qu'on y retrouve encor.
    Maint coup sec retentit dans la forêt qui dort ;
    Et, dans les ravins creux qui s'emplissent de brume,
    Aux franges du brouillard malsain qui nous enrhume
    L'Orient plus vermeil met une épingle d'or.
    Folâtre, et secouant sa clochette argentine,
    Le bruyant Carnaval fait sonner sa bottine
    Sur le plancher rustique ou le tapis soyeux ;
    Le spleen chassé s'en va chercher d'autres victimes ;
    La gaîté vient s'asseoir à nos cercles intimes...
    C'est le mois le plus court : passons-le plus joyeux

    Louis-Honoré Fréchette


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