• Très bonne journée à vous mes ami(es)
    Gros bisous

    Bon jeudi...


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  • A George Sand (II)
    Telle de l'Angélus, la cloche matinale
    Fait dans les carrefours hurler les chiens errants,
    Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l'eau lustrale,
    Ô George, a fait pousser de hideux aboiements,
    Mais quand les vents sifflaient sur ta muse au front pâle,
    Tu n'as pu renouer tes longs cheveux flottants ;
    Tu savais que Phèbe, l'Étoile virginale
    Qui soulève les mers, fait baver les serpents.
    Tu n'as pas répondu, même par un sourire,
    A ceux qui s'épuisaient en tourments inconnus,
    Pour mettre un peu de fange autour de tes pieds nus.
    Comme Desdémona, t'inclinant sur ta lyre,
    Quand l'orage a passé tu n'as pas écouté,
    Et tes grands yeux rêveurs ne s'en sont pas douté.

    Alfred Musset (de)

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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    Bon mardi...


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  • A George Sand (I)
    Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
    Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
    Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
    J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
    Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
    Au chevet de mon lit, te voilà revenu.
    Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
    Mets la main sur mon cœur, sa blessure est profonde ;
    Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé !
    Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
    N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
    Nul sur un plus beau front ne t'a jamais baisé !

    Alfred Musset (de)

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  • Silence et nuit des bois
    Il est plus d'un silence, il est plus d'une nuit,
    Car chaque solitude a son propre mystère :
    Les bois ont donc aussi leur façon de se taire
    Et d'être obscurs aux yeux que le rêve y conduit.
    On sent dans leur silence errer l'âme du bruit,
    Et dans leur nuit filtrer des sables de lumière.
    Leur mystère est vivant : chaque homme à sa manière
    Selon ses souvenirs l'éprouve et le traduit.
    La nuit des bois fait naître une aube de pensées ;
    Et, favorable au vol des strophes cadencées,
    Leur silence est ailé comme un oiseau qui dort.
    Et le cœur dans les bois se donne sans effort :
    Leur nuit rend plus profonds les regards qu'on y lance,
    Et les aveux d'amour se font de leur silence.

    René-François Sully Prudhomme

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