• A George Sand  (V)
    Toi qui me l'as appris, tu ne t'en souviens plus
    De tout ce que mon cœur renfermait de tendresse,
    Quand, dans nuit profonde, ô ma belle maîtresse,
    Je venais en pleurant tomber dans tes bras nus !
    La mémoire en est morte, un jour te l'a ravie
    Et cet amour si doux, qui faisait sur la vie
    Glisser dans un baiser nos deux cœurs confondus,
    Toi qui me l'as appris, tu ne t'en souviens plus.

    Alfred Musset (de)

    A George Sand...


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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    Bon mardi...


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  • A George Sand  (IV)
    Il faudra bien t'y faire à cette solitude,
    Pauvre cœur insensé, tout prêt à se rouvrir, 
     Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
    Il faudra bien t'y faire ; et sois sûr que l'étude,
    La veille et le travail ne pourront te guérir.
    Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
    Toi, pauvre enfant gâté, qui n'as pas l'habitude
    D'attendre vainement et sans rien voir venir.
    Et pourtant, ô mon cœur, quand tu l'auras perdue,
    Si tu vas quelque part attendre sa venue,
    Sur la plage déserte en vain tu l'attendras.
    Car c'est toi qu'elle fuit de contrée en contrée,
    Cherchant sur cette terre une tombe ignorée,
    Dans quelque triste lieu qu'on ne te dira pas.

    Alfred Musset (de)

    A Georges Sand...


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  • Saint Valentin...

    Saint Valentin...


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  • A George Sand (III)
    Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
    Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
    Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
    Je vous ai trop connus pour être de vos gens.
    Ne croyez pourtant pas qu'en quittant votre scène,
    Je garde contre vous ni colère ni haine,
    Vous qui m'avez fait vieux peut-être avant le temps ;
    Peu d'entre vous sont bons, moins encor sont méchants.
    Et nous, vivons à l'ombre, ô ma belle maîtresse !
    Faisons-nous des amours qui n'aient pas de vieillesse ;
    Que l'on dise de nous, quand nous mourrons tous deux :
    Ils n'ont jamais connu la crainte ni l'envie ;
    Voilà le sentier vert où, durant cette vie,
    En se parlant tout bas, ils souriaient entre eux.

    Alfred Musset (de)

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