• Les femmes sont sur la terre
    Les femmes sont sur la terre
    Pour tout idéaliser ;
    L'univers est un mystère
    Que commente leur baiser.
    C'est l'amour qui, pour ceinture,
    A l'onde et le firmament,
    Et dont toute la nature,
    N'est, au fond, que l'ornement.
    Tout ce qui brille, offre à l'âme
    Son parfum ou sa couleur ;
    Si Dieu n'avait fait la femme,
    Il n'aurait pas fait la fleur.
    A quoi bon vos étincelles,
    Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
    Les diamants, sans les belles,
    Ne sont plus que des cailloux ;
    Et, dans les charmilles vertes,
    Les roses dorment debout,
    Et sont des bouches ouvertes
    Pour ne rien dire du tout.
    Tout objet qui charme ou rêve
    Tient des femmes sa clarté ;
    La perle blanche, sans Eve,
    Sans toi, ma fière beauté,
    Ressemblant, tout enlaidie,
    A mon amour qui te fuit,
    N'est plus que la maladie
    D'une bête dans la nuit.

    Victor Hugo

    Les femmes sont sur la terre...


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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    Bon mardi...


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  • Il faut que le poète
    Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
    Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
    Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
    Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
    Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
    Devienne formidable à de certains moments.
    Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
    Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
    Où l'âme à chaque pas trouve à faire son miel,
    Où les coins les plus noirs ont des lueurs du ciel,
    Au milieu de cette humble et haute poésie,
    Dans cette paix sacrée où croit la fleur choisie,
    Où l'on entend couler les sources et les pleurs,
    Où les strophes, oiseaux peints de mille couleurs,
    Volent chantant l'amour, l'espérance et la joie,
    Il faut que par instants on frissonne, et qu'on voie
    Tout à coup, sombre, grave et terrible au passant,
    Un vers fauve sortir de l'ombre en rugissant !
    Il faut que le poète aux semences fécondes
    Soit comme ces forêts vertes, fraîches, profondes,
    Pleines de chants, amour du vent et du rayon,
    Charmantes, où soudain l'on rencontre un lion.

    Victor Hugo

    Il faut que le poète...


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  • A George Sand  (VI)
    Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
    Verse ailleurs ce trésor que j'avais pour tout bien.
    Va chercher d'autres lieux, toi qui fus ma patrie,
    Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
    Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.
    Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
    Qu'il parte sur ton cœur, pauvre bouquet fané,
    Lorsque tu l'as cueilli, j'ai connu l'Espérance,
    Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
    Est de l'avoir perdu sans te l'avoir donné.

    Alfred Musset (de)

    A George Sand...Bon wrrk-end à tous.


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  • Très bonne journée à vous mes ami(es)
     Gros bisous

    Bon jeudi...


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