• Hier au soir
    Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
    Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;
    La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
    Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;
    Les astres rayonnaient, moins que votre regard.
    Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
    Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
    Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,
    J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
    Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !

    Victor Hugo


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  • Bon jeudi...


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  • Il fait beau aujourd'hui
    Bien sûr que la vie est remplie de misères,
     Je n'ai jamais dit le contraire.
     Je sais que j'en ai eu ma part à éteindre
     Et que j'ai mille raisons de me plaindre.
     Contre moi vents et orages se sont unis;
     Et combien de fois le ciel a été gris!
     Les épines et les ronces m'ont piqué,
     À gauche, à droite, et ailleurs aussi.
     Mais, pour dire toute la vérité,
     Fait-il assez beau aujourd'hui!
    À quoi sert de toujours brailler
     Et de rabâcher les soucis d'hier?
     À quoi sert de ressasser le passé
     Et, au printemps, de parler de l'hiver?
     Un chacun doit avoir ses tribulations
     Et mettre de l'eau dans son vin.
     La vie n'est certes constante célébration.
     Des soucis?  Bien sûr, j'ai eu les miens.
     Mais il faut bien le voir aussi:
     Il fait diablement beau aujourd'hui!
    C'est aujourd'hui que je vis,
     Et non pas il y a un mois.
     T'en as, t'en as pas, tu donnes et tu prends
     Selon qu'en décide le moment.
     Hier, un nuage de chagrin
     A bien assombri mon chemin.
     Demain, il pleuvra peut-être
     À casser les carreaux de fenêtres,
     Mais faut le dire, puisque c'est ainsi:
     Fait-il assez beau aujourd'hui!

    Douglas Malloch


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  • Bon mardi...


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  • Lilas
    La pluie larmoyante caresse ton parfum
    aime le déséquilibre éphémère
    des gouttelettes assoiffées de sève.
    À chaque pétale elle découvre ta beauté
    symphonie d’unités réfractées.
    Les fleurs minuscules bleutées par la lumière
    avancent comme un cortège joyeux
    dansent comme une valse d'amour.
    Forsythias et pivoines couronnent cet instant
    courtisent l’allégorie.
    Sous le sublime chapiteau de la nature
    un voile parfumé fleurit notre chimère.

    Sybille Rembard


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