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Crépuscule d'automne
Sous le souffle étouffé des vents ensorceleurs
J'entends sourdre sous bois les sanglots et les rêves :
Car voici venir l'heure où dans des lueurs brèves
Les feuilles des forêts entonnent, chœur en pleurs,
L'automnal requiem des soleils et des sèves.
Comme au fond d'une nef qui vient de s'assombrir
L'on ouï des frissons de frêles banderoles,
Et le long des buissons qui perdent leurs corolles
La maladive odeur des fleurs qui vont mourir
S'évapore en remous de subtiles paroles.
Sous la lune allumée au nocturne horizon
L'âme de l'angélus en la brume chantonne :
L'écho tinte au lointain comme un glas monotoneStuart Merril
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La rose noire
Tu m'as offert une rose rouge,
C'était il y a bien longtemps.
Je l'ai mise dans mon cœur
Et il dansait tout autour.
Je n'avais pas vu ses épines,
Mon cœur blessé de l'intérieur
Goutte après goutte l'a nourri
Et jour après jour elle a noirci.
Hier tu as parti sans bruit
Tu m'as dit : "c'était écrit,
Cherche au fond de ton cœur
Tu verras ce qu'est notre vie".
J'ai examiné mon cœur déchiré,
J'y ai trouvé une rose noire.
Ses pétales flétris sont tombés
Et mes larmes les ont inondés.
Alors j'ai vu un éclat de lumière:
Un diamant émergeait des débris.
Eternel comme l'Amour...
Et j'ai refermé mon cœur autour.Marie Duval
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