• Dimanches (V)
    N'achevez pas la ritournelle,
    En prêtant au piano vos ailes,
    Ô mad'moiselle du premier.
    Ça me rappelle l'Hippodrome,
    Où cet air cinglait un pauvre homme
    Déguisé en clown printanier.
    Sa perruque arborait des roses,
    Mais, en son masque de chlorose,
    Le trèfle noir manquait de nez !
    Il jonglait avec des cœurs rouges
    Mais sa valse trinquait aux bouges
    Où se font les enfants mort-nés.
    Et cette valse, ô mad'moiselle,
    Vous dit les Roland, les dentelles
    Du bal qui vous attend ce soir !....
    - Ah ! te pousser par tes épaules
    Décolletées, vers de durs pôles
    Où je connais un abattoir !
    Là, là, je te ferai la honte !
    Et je te demanderai compte

    Jules Laforgue

    dimanches (V)...bon week-end mes ami(es).


    20 commentaires
  • Très bonne journée à vous mes ami(es)
    Gros bisous

    bon jeudi...


    9 commentaires
  • 3

    Dimanches (IV)
    C'est l'automne, l'automne, l'automne.....
    Le grand vent et toute sa séquelle !
    Rideaux tirés, clôture annuelle !
    Chute des feuilles, des Antigones,
    Des Philomèles,
    Le fossoyeur les remue à la pelle...
    Mais, je me tourne vers la mer, les Éléments !
    Et tout ce qui n'a plus que les noirs grognements !
    Ainsi qu'un pauvre, un pâle, un piètre individu
    Qui ne croit en son Moi qu'à ses moments perdus....)
    Mariage, ô dansante bouée
    Peinte d'azur, de lait doux, de rose,
    Mon âme de corsaire morose,
    Va, ne sera jamais renflouée !...
    Elle est la chose
    Des coups de vent, des pluies, et des nuées...
    Un soir, je crus en Moi ! J'en faillis me fiancer !

    Jules Laforgue

    dimanches (IV)  


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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    bon mardi...


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  • Décembre (la ronde des mois)
    Décembre vient de pointer le bout de son nez.
    La ville pour lui, s'est illuminée,
    Et l'on a décoré toute la maisonnée.
    Comme il est doux de se pelotonner
    Les jambes repliées, sur le canapé
    Dans une chaude couverture, drapée.
    De se laisser emporter, somnolent
    Sans résistance dans ses songes d'enfant,
    Par le sapin clignotant, juste éclairé.
    Et les souvenirs, remontent enfin libérés
    Qu'il était beau ce Noël tout blanc
    Dans ce triste pays , camouflant
    La grisaille des usines et des paysages
    Pour créer un décor de rêve pour enfant sage.

    poème du net

    décembre (la ronde des mois)...


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