• Les oiseaux
    Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles,
    Du poids fatal les seuls vainqueurs !
    A vous le jour sans ombre et l'air, à vous les ailes
    Qui font planer les yeux aussi haut que les cœurs
    Des plus parfaits vivants qu'ait formés la nature,
    Lequel plus aisément plane sur les forêts,
    Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure,
    Suit mieux des quatre vents la céleste aventure,
    Et regarde sans peur le soleil d'aussi près
    Lequel sur la falaise a risqué sa demeure
    Si haut qu'il vît sous lui les bâtiments bercés ,
    Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l'heure,
    Si prompt qu'à l'occident les roseaux qu'il effleure,
    Quand il touche au levant, ne sont pas redressés ,
    Fuyez, fuyez oiseaux à la fange rebelles,
    Du poids fatal les seuls vainqueurs
    A vous le jour à vous l'espace  à vous les ailes
    Qui promènent les yeux aussi loin que les cœurs .
    Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles,
    Vos chantres sont des bois le délice et l'honneur ,
    Vous êtes au printemps bénis dans les familles ,
    Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles
    Car vous venez du ciel et vous portez bonheur.
    Les pâles exilés, quand vos bandes lointaines
    Se perdent dans l'azur comme les jours heureux,
    Sentent moins l'aiguillon de leurs superbes haines
    Et les durs criminels chargés de justes chaînes
    Peuvent encore aimer quand vous chantez pour eux.
    Chantez chantez oiseaux à la fange rebelles,
    Du poids fatal les seuls vainqueurs !
    A vous la liberté le ciel  à vous les ailes
    Qui font vibrer les voix aussi haut que les cœurs.

    René-Francois-Sully Prudhomme

    L'automne...


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  • Bon mardi...

    Très bonne journée à vous mes ami(es)
    Gros bisous

      L'automne...


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  • Trois feuilles mortes
    Ce matin devant ma porte,
    J'ai trouvé trois feuilles mortes.
    La première aux tons de sang
    M'a dit bonjour en passant
    Puis au vent s'en est allée.
    La seconde dans l'allée,
    Au creux d'une flaque d'eau
    A sombré comme un bateau.
    J'ai conservé dans ma chambre
    La troisième couleur d'ambre.
    Quand l'hiver sera venu,
    Quand les arbres seront nus,
    Cette feuille desséchée,
    Contre le mur accrochée
    Me parlera des beaux jours
    Dont j'attends le gai retour.

    Raymond Richard

    L'automne...


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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    L'automne...


    8 commentaires
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