•  Les quatre saisons - Le Printemps
    Au printemps, c'est dans les bois nus
    Qu'un jour nous nous sommes connus.
    Les bourgeons poussaient vapeur verte.
    L'amour fut une découverte.
    Grâce aux lilas, grâce aux muguets,
    De rêveurs nous devînmes gais.
    Sous la glycine et le cytise,
    Tous deux seuls, que faut-il qu'on dise ?
    Nous n'aurions rien dit, réséda,
    Sans ton parfum qui nous aida.

     Charles Cros

    La fin de la journée...


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  • Très bonne journée à vous mes ami(es)
    Gros bisous

    La fin de la journée...


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  • Le moulin au printemps
    Le chaume et la mousse
    Verdissent le toit ;
    La colombe y glousse,
    L'hirondelle y boit.
    Le bras d'un platane
    Et le lierre épais
    Couvrent la cabane
    D'une ombre de paix.
    La rosée en pluie
    Brille à tout rameau ;
    Le rayon essuie
    La poussière d'eau ;
    Le vent, qui secoue
    Les vergers flottants,
    Fait de notre joue
    Neiger le printemps.
    Sous la feuille morte,
    Le brun rossignol
    Niche vers la porte,
    Au niveau du sol.
    L'enfant qui se penche
    Voit dans le jasmin
    Ses œufs sur la branche
    Et retient sa main.

    Lamartine

    La fin de la journée...


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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    La fin de la journée...


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  • Le printemps  
     Les bourgeons verts, les bourgeons blancs
    Percent déjà le bout des branches,
    Et, près des ruisseaux, des étangs
    Aux bords parsemés de pervenches,
    Teintent les arbustes tremblants ;
    Les bourgeons blancs, les bourgeons roses,
    Sur les buissons, les espaliers,
    Vont se changer en fleurs écloses ;
    Et les oiseaux, dans les halliers,
    Entre eux déjà parlent de roses ;
    Les bourgeons verts, les bourgeons gris,
    Reluisant de gomme et de sève
    Recouvrent l’écorce qui crève
    Le long des rameaux amoindris ;
    Les bourgeons blancs, les bourgeons rouges,
    Sèment l’éveil universel,
    Depuis les cours noires des bouges
    Jusqu’au pur sommet sur lequel,
    O neige éclatante, tu bouges ;
    Bourgeons laiteux des marronniers,
    Bourgeons de bronze des vieux chênes,
    Bourgeons mauves des amandiers,
    Bourgeons glauques des jeunes frênes,
    Bourgeons cramoisis des pommiers,
    Bourgeons d’ambre pâle du saule,
    Leur frisson se propage et court,
    A travers tout, vers le froid pôle,
    Et grandissant avec le jour
    Qui lentement sort de sa geôle,
    Jette sur le bois, le pré,
    Le mont, le val, les champs , les sables,
    Son immense réseau tout prêt
    A s’ouvrir en fleurs innombrables
    Sur le monde transfiguré.

    Auguste Angellier

    La fin de la journée...


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