• Très bonne journée à vous mes ami(es)
    Gros bisous

    Janvier...


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  • Février
    Le soleil maintenant allonge son parcours;
     L'aube plus tôt sourit aux bois impénétrables;
     Mais l'air est toujours vif, l'autan rugit toujours
     Parmi les rameaux nus et glacés des érables.
     L'avalanche sans fin croule du ciel blafard;
     Nos toits tremblent au choc incessant des tempêtes.
     Cependant à travers bise, neige, brouillard,
     Nous formons de nos jours une chaîne de fêtes.
    Et tous les rudes sports d'hiver battent leur plein
     Au milieu de clameurs follement triomphales;
     Sur des flots dont le gel fit un cirque opalin
     Les grands trotteurs fumants distancent les rafales.
     Sur le ring ou l'étang par le vent balayé
     Le gai patineur file ou tourne à perdre haleine.
     Le sourire à la lèvre et la raquette au pied,
     Des couples d'amoureux cheminent dans la plaine.
     Par un souffle inconnu chacun est emporté.
     Dans tous les yeux le feu du plaisir étincelle;
     Et dans le bourg naissant comme dans la cité
     Le bruyant Carnaval agite sa crécelle.
     Les hôtels sont bondés de lointains visiteurs.
     Maint pierrot dans la rue étale sa grimace.
     La nuit, torches aux poings, les fougueux raquetteurs
     S'élancent à l'assaut des grands palais de glace.
     A d'émouvants tournois la multitude accourt.
     Tout le peuple s'ébat, tout le peuple festoie,
     Car, puisque Février est le mois le plus court,
     Il voudrait s'y griser de la plus longue joie.

    William Chapman

    Janvier... 


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  • 7 commentaires
  • Hivernale
    C'est le petit matin. Il gèle à pierre fendre.
    Pas de bruit, nul écho dans le jardin figé.
    Le merle, le pinson ne se font plus entendre.
    Le décor familier en un jour a changé.
    Un voile scintillant a recouvert la plaine,
    L'allée bordée de buis où fleurissait l'œillet.
    Elle ne chante plus la joyeuse fontaine,
    Où venait s'abreuver l'abeille de juillet.
    Sur la haie de cyprès, l'œuvre d'une araignée
    S'expose, napperon crocheté de fil blanc.
    La tonnelle sans fleurs, que l'on a dédaignée
    N'accueille plus l'ami, rêvant sur le vieux banc.
    Sur la vitre le gel a peint une dentelle,
    Des roses, des palmiers ou l'envol d'un oiseau.
    Implacable, sournois, dans sa quête cruelle,
    Il vient d'emprisonner l'eau vive du ruisseau.
    Sur l'Indre, près du pont, alors que le jour tremble,
    Les canards vont par deux, caquetant, jacassant.
    En dépit de l'hiver, ils régatent ensemble,
    Sans souci des frimas et du ciel menaçant.
    Un timide soleil à cet instant se lève
    Sur les arbres meurtris, perlés de fin grésil.
    Il est doux de penser qu'à la première sève,
    L'hirondelle dira le retour de l'avril.

    Renée Jeanne Mignard

    Janvier...


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  • Les quatres saison - l'hiver
    C'est l'hiver. Le charbon de terre
    Flambe en ma chambre solitaire.
    La neige tombe sur les toits.
    Blanche ! Oh, ses beaux seins blancs et froids !
    Même sillage aux cheminées
    Qu'en ses tresses disséminées.
    Au bal, chacun jette, poli,
    Les mots féroces de l'oubli,
    L'eau qui chantait s'est prise en glace,
    Amour, quel ennui te remplace !

    Charles Cros

    Janvier...


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