•  Joli coquelicot
    Joli coquelicot des champs,
    Tu es étonnant.
    Tes pétales flamboyants
    Délicatement sertis d'une pierre moirée
    N'ont de cesse de nous intriguer.
    Joli coquelicot des champs,
    Tu es artiste.
    Tu as posé pour les impressionnistes
    Et tu as dévoilé ta véritable nature
    Générosité et fragilité.
    Joli coquelicot des champs,
    Tu es attirant.
    Comme des enfants en liesse,
    Nous voulons te cueillir
    Mais avec sagesse
    Tu nous rappelles
    Que rien, hormis la Beauté,
    N'est éternel.

    Elise Vidal   


    10 commentaires
  • Dans le regard d’un enfant
    J’ai vu des continents
     Des îles lointaines
     De fabuleux océans
     Des rives incertaines,
     Dans le regard d’un enfant.
    J’ai vu des châteaux
     Des jardins à la française
     Des bois des coteaux
     De blancs rochers sous la falaise,
     Dans le regard d’un enfant.
    J’ai vu les Champs-Élysées
     L’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel
     Le Louvre et la Seine irisée
     Comme un arc-en-ciel,
     Dans le regard d’un enfant

    Claude Haller 


    7 commentaires
  •  Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous


    13 commentaires
  • Bannières de mai
    Aux branches claires des tilleuls
     Meurt un maladif hallali.
     Mais des chansons spirituelles
     Voltigent parmi les groseilles.
     Que notre sang rie en nos veines,
     Voici s’enchevêtrer les vignes.
     Le ciel est joli comme un ange.
     L’azur et l’onde communient.
     Je sors. Si un rayon me blesse
     Je succomberai sur la mousse.
    Qu’on patiente et qu’on s’ennuie
     C’est trop simple. Fi de mes peines.
     je veux que l’été dramatique
     Me lie à son char de fortunes
     Que par toi beaucoup, ô Nature,
    – Ah moins seul et moins nul ! – je meure.
     Au lieu que les Bergers, c’est drôle,
     Meurent à peu près par le monde.
    Je veux bien que les saisons m’usent.
     A toi, Nature, je me rends ;
     Et ma faim et toute ma soif.
     Et, s’il te plaît, nourris, abreuve.
     Rien de rien ne m’illusionne ;
     C’est rire aux parents, qu’au soleil,
     Mais moi je ne veux rire à rien ;
     Et libre soit cette infortune.

    Arthur Rimbaud 


    11 commentaires
-->