• Parfum exotique...Bon week-end.

    Parfum exotique
    Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
    Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
    Je vois se dérouler des rivages heureux
    Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone;
    Une île paresseuse où la nature donne
    Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
    Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
    Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne.
    Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
    Je vois un port rempli de voiles et de mâts
    Encore tout fatigués par la vague marine,
    Pendant que le parfum des verts tamariniers,
    Qui circule dans l'air et m'enfle la narine
    Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

    Charles Baudelaire

    Bon jeudi...


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  • La forêt canadienne
    C'est l'automne. Le vent balance
    Les ramilles, et par moments
    Interrompt le profond silence
    Qui plane sur les bois dormants.
    Des flaques de lumière douce,
    Tombant des feuillages touffus,
    Dorent les lichens et la mousse
    Qui croissent au pied des grands fûts.
    De temps en temps, sur le rivage,
    Dans l'anse où va boire le daim,
    Un écho s'éveille soudain
    Au cri de quelque oiseau sauvage.
    La mare sombre aux reflets clairs,
    Dont on redoute les approches,
    Caresse vaguement les roches
    De ses métalliques éclairs,
    Et sur le sol, la fleur et l'herbe,
    Sur les arbres, sur les roseaux,
    Sur la croupe du mont superbe,
    Comme sur l'aile des oiseaux.
    Sur les ondes, sur la feuillée,
    Brille d'un éclat qui s'éteint
    Une atmosphère ensoleillée :
    C'est l'Eté de la Saint-Martin ;
    L'époque ou les feuilles jaunies
    Qui se parent d'un reflet d'or,
    Emaillent la forêt qui dort
    De leurs nuances infinies.

    Louis-Honoré Fréchette

    Bon jeudi...


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  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous 

    Bon jeudi...


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  • Feuilles volantes
    Le ciel se fait lourd quand râlent les pupitres
    Annonçant dans la cour un vide insoutenable
    Et le cœur enchaîné, sous la coiffe du pitre,
    S’entrechoque aux paroles de maîtres de sérénades.
    Les rêveries s’élèvent et frôlent l’amertume
    Des sombres feuilles folles qui tangent en narguant
    Les évadés punis, aux mains griffées de plumes
    Dont leur omniprésence n’en fait que des absents.
    Quand grincent les miroirs aux couleurs de la nuit,
    Annonçant la tempête au fond des encriers,
    Une larme de pluie se transforme en l’ennui
    D’une vie qui s’achève dès la fin de l’été.

    Isaac Lerutan 

    Bon jeudi...


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