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    Saisons brouillées
    Quand naissent les fleurs au chant des oiseaux
    Ton étrange voix gravement résonne,
    Et comme aux échos des forêts d'automne
    Un pressentiment court jusqu'en mes os.
    Quand l'or des moissons mûrit sous la flamme,
    Ton lointain sourire à peine tracé
    Me pénètre ainsi qu'un brouillard glacé.
    L'hiver boréal envahit mon âme.
    Quand saignent au soir les bois dépouillés,
    L'odeur de ta main laisse dans la mienne
    L'odeur des printemps d'une étoile ancienne,
    Et je sombre au fond d'espoirs oubliés.
    Es-tu donc un monde au rebours du nôtre
    Changeant et mortel, où je vis aussi ?
    Soumis à lui seul, insensible ici,
    Si je meurs dans l'un, survivrai-je en l'autre ?
    Je regarderai dans tes yeux ouverts
    Quand viendront le froid, la neige et la pluie.
    La perdrai-je encore, mon âme éblouie,
    Dans tes yeux brûlants comme les déserts ?

    Léon Dierx

    L'automne...


    4 commentaires
  • Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    L'automne...


    13 commentaires
  • L'automne...Bon week-end à tous.

    L'Automne
    De boue le chemin est devenu.
    Les arbres encore vivement vêtus.
    La pluie récente parfume l’air.
    Un million de feuilles se couchent par terre.
    A la descente de la brume,
    le bois secret s’allume.
    L’enchantement est divin,
    le temps n’a plus de fin.
     Errer dans le bois,
    voler du passé,
    ramasser du thym
    gentiment faire du thé.
     Rarement le silence reste
    dans ce ruisseau fascinant.
    Caresser tout le savoir
    dans les bras de maintenant.

    Chloé Douglas

    L'automne...


    12 commentaires
  • Bon jeudi...

    Le portrait d'une enfant
     Oui ce front ce sourire et cette fraîche joue,
    C'est bien l'enfant qui pleure et joue,
    Et qu'un esprit du ciel défend ,
    De ses doux traits ravis à la sainte phalange,
    C'est bien le délicat mélange;
    Poète j'y crois voir un ange,
    Père j'y trouve mon enfant.
    On devine à ses yeux pleins d'une pure flamme,
    Qu'au paradis d'où vient son âme,
    Elle a dit un récent adieu.
    Son regard rayonnant d'une joie éphémère,
    Semble en suivre encore la chimère,
    Et revoir dans sa douce mère
    L'humble mère de l'Enfant-Dieu .
    On dirait qu'elle écoute un chœur de voix célestes,
    Que de loin des vierges modestes
    Elle entend l'appel gracieux
    A son joyeux regard, à son naïf sourire
    On serait tenté de lui dire
    Jeune ange quel fut ton martyre,
    Et quel est ton nom dans les cieux
    Ô toi dont le pinceau me la fit si touchante,
    Tu me la peins je te la chante !
    Car tes nobles travaux vivront;
    Une force virile à ta grâce est unie;
    Tes couleurs sont une harmonie;
    Et dans ton enfance un génie
    Mit une flamme sur ton front !
    Sans doute quelque fée à ton berceau venue,
    Des sept couleurs que dans la nue
    Suspend le prisme aérien,
    Des roses de l'aurore humide et matinale,
    Des feux de l'aube boréale,
    Fit une palette idéale
    Pour ton pinceau magicien.

    Victor Hugo

    L'automne...


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