• Le mois d’octobre
    Octobre arrive et se finit
     Quand nous le rappelle la nuit
     L’obscurité vient de tomber
     La journée n’est pas terminée
    Octobre se fait ressentir
     Entre le noir et les soupirs
     Des arbres là qui se défeuillent
     Laissant leurs âmes sur le seuil
    Octobre fait tomber la nuit
     Comme les heures de la vie
     L’automne a frappé à la porte
     Caché entre ses feuilles mortes

    Valérie S

    L'automne...


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  • L' Automne
    A toute autre saison je préfère l'automne,
    Et je préfère aux chants des arbres pleins de nids
    La lamentation confuse et monotone
    Que rend la harpe d'or des grands chênes jaunis.
    Je préfère aux gazons semés de pâquerettes
    Où la source égrenait son collier d'argent vif,
    La clairière déserte où tristes et discrètes,
    Les feuilles mortes font leur bruit doux et plaintif.
    Plus de moissons aux champs, ni de foin aux vallées;
    Mais le seigle futur rit sur les bruns sillons,
    Et le saule penchant ses branches désolées
    Sert de perchoir nocturne aux frileux oisillons.
    Et, depuis le ruisseau que recouvrent les aulnes
    Jusqu'aux sommets où seuls les ajoncs ont des fleurs,
    Les feuillages divers qui s'étagent par zones
    Doublent le chant des bruits de l'hymne des couleurs.
    Et les pommiers sont beaux courbés sous leurs fruits roses,
    Et beaux les ceps sanglants marbrés de raisins noirs;
    Mais plus beaux s'écroulant sous leurs langues décloses,
    Les châtaigniers vêtus de la pourpre des soirs.
    Ici c'est un grand feu de fougère flétrie
    D'où monte dans le ciel la fumée aux flots bleus,
    Et, comme elle la vague et lente rêverie
    Du pâtre regardant l'horizon nébuleux.
    Plus loin un laboureur sur la lande muette,
    S'appuie à la charrue et le soleil couchant
    Détache sur fond d'or la fière silhouette
    Du bouvier et des bœufs arrêtés en plein champ.
    L'on se croirait devant un vitrail grandiose
    Où quelque artiste ancien, saintement inspiré,
    Aurait représenté dans une apothéose
    Le serf et l'attelage et l'araire sacré.

    François Fabié

    L'automne...


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  • Bon mardi...

    Je viens vous souhaiter une bonne journée à tous
    Gros bisous

    L'automne...


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  • Echos forestiers
    Dans ma vieille forêt, au canton des fougères,
    Sur un chêne tombé je m'arrête souvent ;
    Le regard se complaît à ces frondes légères
    Dont la pâle verdure oscille au moindre vent.
    Sous le grand éventail dentelé de leurs palmes,
    S'abritent des soleils le cerf et le chevreuil,
    Dans le creux des ravins, si profondément calmes
    Qu'on entend crisser l'arbre où grimpe un écureuil.
    Ces beaux arbres touffus plantés par nos ancêtres,
    Aux deux pentes du val jusqu'en haut s'étageant,
    Ont trois siècles au moins, groupes de larges hêtres
    Aux longs fûts d'un seul jet gris de perle ou d'argent.
    Un ruisselet jaseur sous les buissons de mûres
    Étonne un loriot caché dans les taillis,
    Qui, bercé dans son nid, aux fourches des ramures,
    Répond en voix de flûte à son clair gazouillis.
    Et mon cœur se ravive à de fraîches pensées
    Lorsque, de loin, je vois discrètement venir
    Un couple de vingt ans, les mains entrelacées,
    Rêvant d'un amour pur qui ne doit pas finir.

    André Lemoyne

    L'automne... 


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